Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen tenaient, ce 12 avril, une conférence consacrée aux conditions de travail décentes. Dans ce cadre, ils demandaient la définition de nouveaux droits pour les travailleurs, et en particulier l’amélioration de la protection des travailleurs dans les emplois précaires. Dans cet esprit, ils ont salué la proposition avancée par la Commission concernant la révision de la directive relative à la déclaration écrite. Il s’agit d’un suivi de la déclaration concernant le socle social, faite en novembre 2017 à Göteborg. Le Groupe S&D lutte depuis des années pour cette révision et continue à se battre pour sa mise en œuvre.

 

L’eurodéputée Maria João Rodrigues, viceprésidente du Groupe S&D, rapporteuse du Parlement européen pour le socle européen des droits sociaux, a déclaré ceci à la conférence :

« Le temps est venu de tenir les promesses faites à Göteborg. Pour faire sens, le socle social doit comprendre des droits sociaux exécutoires, des politiques économiques plus équitables et des investissements publics adéquatement financés. En conséquence, la révision complète de la directive relative à la déclaration écrite est nécessaire pour améliorer les vies de millions d’Européens travaillant dans des emplois précaires. »

« Nous autres Socialistes & Démocrates étions à la tête de la lutte pour la déclaration relative au socle social. À présent, nous poursuivons le combat afin que les droits sociaux deviennent une réalité pour l’ensemble des Européens. »

 

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

« Avec un nombre croissant d’Européens exerçant des emplois précaires, comme les boulots à la demande, le travail basé sur des plateformes ou sur des chèques, il devient encore plus urgent d’actualiser les lois existantes et d’en étendre la portée Il s’agit de combler les lacunes exploitées par certains employeurs pour refuser même une protection minimale aux travailleurs atypiques. En effet, il faut garantir deux droits fondamentaux à l’ensemble des travailleurs, indépendamment du type de leur contrat : le droit à un contrat de travail clair et décent et l’accès complet à la protection sociale. Des emplois décents pour tous – voilà la question. »

 

Javi Lopez, eurodéputé S&D et responsable de la révision de la directive relative à la déclaration écrite, a précisé les éléments suivants :

« Nous saluons cette initiative indispensable de la Commission. En effet, l’Europe ne peut pas se permettre de manquer cette occasion d’améliorer les conditions de travail et les droits des travailleurs. Dans cet esprit, l’interdiction de conditions injustes comme les périodes d’essai trop longues, le paiement de la formation ou les clauses d’exclusivité, va dans la bonne direction. Toutefois, la proposition de la Commission doit gagner en robustesse pour faire en sorte que tous les travailleurs dans toutes les formes d’emploi bénéficient réellement de droits garantis. En effet, nous voulons que toutes les relations d’emploi soient couvertes par les nouvelles règles. En conséquence, nous appelons la Commission à interdire explicitement les contrats sans horaires et les stages non payés. Il s’agit de formes d’exploitation particulièrement scandaleuses, qui doivent être interdites. »

 

Note aux rédacteurs :

La directive pour des conditions de travail transparentes et prévisibles actualise et remplace la directive relative à la déclaration écrite, de 1991. Celle-ci donnait aux employés le droit d’être informés par écrit au sujet des aspects essentiels de leur contrat ou de leur relation d’emploi. Les États membres se sont engagés en faveur de cette révision dans le cadre de la déclaration relative au socle social.

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Membre
Espagne