Les eurodéputés S&D se sont abstenus lors du vote final, intervenu ce 4 avril, au sujet du produit paneuropéen d'épargne-retraite individuelle (PEPP). Le compromis final ne fait en effet pas preuve d’une approche authentiquement paneuropéenne, car le processus d’autorisation reste de la compétence nationale. Cependant, les négociations interinstitutionnelles ont permis aux S&D d’obtenir une série d’améliorations en matière de protection des consommateurs. Le PEPP fait partie du troisième pilier des pensions, celui des pensions complémentaires individuelles, le premier étant celui des pensions légales et le deuxième celui des pensions complémentaires professionnelles. Les S&D continueront à accorder la priorité au développement et à l’amélioration des premier et deuxième piliers, afin d’assurer à chaque citoyen une protection sociale sûre et substantielle pour leurs vieux jours.

 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« Le résultat des négociations relatives au produit paneuropéen d'épargne-retraite individuelle est loin de satisfaire aux demandes des Socialistes & Démocrates. Le fait que le rôle secondaire de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP) ait été déforcé par le Conseil plutôt que renforcé, nous inquiète. Le texte permet de qualifier de paneuropéen un produit de pension du moment qu’il est présenté dans deux pays. Au stade actuel, le PEPP ressemble à un mur qui a déjà été peint alors qu’il souffre d’un défaut de construction. »

 

Roberto Gualtieri, eurodéputé S&D et président de la commission Affaires économiques et monétaires, a ajouté ce qui suit :

« Nous avons obtenu une série d’améliorations en matière de protection des consommateurs, à savoir le plafonnement à 1 % des frais pour le PEPP de base, et l’avis obligatoire. Le Groupe S&D était à la tête de l’équipe de négociateurs du PE qui a réalisé ces objectifs, en dépit des réticences de certains États membres. Cependant, le manque d’ambition affiché par les États membres a restreint la nature paneuropéenne du produit, ce qui nous a poussés à nous abstenir lors du vote final. Une fois de plus, le Conseil a manqué l’occasion de faire preuve d’une vision européenne dans ce dossier, comme il l'avait déjà fait, ces derniers mois, dans d'autres dossiers importants comme le règlement sur l'infrastructure du marché européen (EMIR) 2.2, ou la révision des autorités européennes de supervision. »

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