Des dirigeants du Groupe S&D saluent l’accord intervenu ce 6 février sur de nouvelles règles destinées à aider les personnes sous contrats précaires ou « zéro heure ». Ces propositions font partie d’un train de mesures plus vaste, convenu par le Parlement, le Conseil et la Commission européens au sujet de la transparence et de la prévisibilité des conditions de travail. 

 

Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Cette nuit, nous avons obtenu le renforcement de la protection de millions de travailleurs européens contre les contrats à court terme ou à la demande les plus précaires. Les États membres devront enfin interdire ou restreindre l’utilisation des contrats ‘zéro heure’, où les travailleurs n’ont pas la moindre idée de leurs horaires ni de leur salaire de la semaine. En  effet, nous ne pouvons accepter une organisation du travail qui prive des millions de travailleurs de toute sécurité, de leurs droits sociaux, et de la garantie d’un revenu. La nuit dernière, nous avons réalisé un progrès important en la matière. À présent, nous exhortons les gouvernements nationaux à mettre en œuvre ces propositions dans les plus brefs délais. »

 

Javi López, eurodéputé S&D responsable de la transparence et prévisibilité des conditions de travail, a ajouté ce qui suit :

« Ces nouvelles lois aideront les travailleurs vulnérables piégés dans des contrats temporaires abusifs, souvent sans un nombre d’heures hebdomadaire garanti. Dorénavant, les employeurs qui annulent un travail à la dernière minute devront compenser les travailleurs sous ce type de contrat à la demande. Les entreprises ne pourront appliquer des horaires flexibles que dans un cadre prédéterminé, et elles devront donner un préavis suffisant aux travailleurs par rapport aux prochains horaires. Par ailleurs, les États membres devront prendre des mesures contre les pratiques de formation abusives, comme le fait de faire payer les travailleurs pour leur formation. »

« Les entreprises font de plus en plus appel à ce type de contrats, pour réduire les coûts et éviter leurs responsabilités sociales. Cette nuit, nous avons commencé à progresser vers le renforcement de la protection des travailleurs dans les positions les plus vulnérables. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a précisé ceci :

« Depuis des années, nous assistons à la flexibilisation croissante du travail, présentée comme un grand progrès. Or, c’est juste le contraire pour la majorité des personnes concernées : contrats à court terme ou ‘zéro heure’, absence de protection sociale, absence de revenu mensuel garanti – et donc aggravation de l’incertitude. Cette nuit, nous avons commencé à juguler les pires pratiques abusives. »

« En effet, les travailleurs méritent une sûreté de revenu et d’horaires. C’est la base même de tout projet de vie. Cependant, les gouvernements de droite ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour bloquer ces progrès. Ils ont exclu les gens de mer et le personnel des administrations. Toutefois, nous ne cesserons jamais de nous battre pour faire bénéficier tous les travailleurs d’une protection forte. »

« Il faut arrêter ce genre de ‘flexibilité’, utilisée par les entreprises dans l’unique but de réduire les coûts. La flexibilité sera bénéfique si elle est mise en œuvre selon les termes des travailleurs. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Membre
Espagne